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Par : Pierre Lapointe
Stratège adjoint

Stratégie : Trois scénarios possibles

 

Depuis que Katrina et Rita ont dévasté les côtes américaines du golfe du Mexique à trois semaines d'intervalle, les opinions divergent quant à leurs conséquences économiques et sociales à court et à long terme. Plusieurs scénarios sont possibles pour les mois à venir, selon la manière dont la consommation et les prix résidentiels réagiront à la réduction de la stimulation monétaire.

 

  • L'opinion majoritaire prévoit une évolution en V, comme c'est habituellement le cas après une catastrophe naturelle : un choc momentané est suivi de près par un rebond causé par la reconstruction des infrastructures et des logements. Dans ce scénario optimiste, auquel nous attribuons une probabilité de 25%, le marché boursier canadien s'en sort la tête haute parce qu'il fait une large place aux ressources naturelles.

 

  • Le deuxième scénario, lui aussi probable à 25%, prévoit un atterrissage " en douleur " : Katrina et Rita ne feraient que marquer le point où l'économie bascule dans une crise amenée par une nouvelle dégradation du double déficit record des États-Unis (près de 10% de leur PIB) et par un recul des prix résidentiels.

 

  • Le troisième et dernier scénario est une évolution en U, dans laquelle les conséquences des ouragans - les dégâts causés aux infrastructures par les vents et les inondations et l'érosion du pouvoir d'achat des ménages due aux prix de l'essence - sont si importantes que l'économie américaine prend plus de temps que par le passé à se remettre du choc. Comme c'est le scénario le plus vraisemblable à nos yeux, nous recommandons toujours la prudence dans la répartition de l'actif. Nous prévoyons que les bénéfices du S&P/TSX seront de 620 en 2005 et de 600 en 2006 et maintenons notre cible de 9600 pour l'indice dans douze mois. Du côté américain, notre cible pour le S&P 500 est de 1250, avec des bénéfices de 73 en 2005 et de 78 en 2006.

 

  • Notre rotation sectorielle, qui était déjà défensive avant l'entrée en scène de Katrina et de Rita, nous convient toujours très bien jusqu'à ce que leurs séquelles économiques et financières soient complètement connues. Ce mois-ci, nous remontons la proportion des mines d'or, de neutre à surpondérée, parce qu'il est probable que les deux déficits américains s'aggravent et que le dollar US baisse après pondération en fonction des échanges commerciaux. Les investisseurs ne devraient pas se sentir coupables de prendre leurs bénéfices sur les valeurs énergétiques et sur les fiducies de revenu. Un affaiblissement prévisible de la demande de carburant aux États-Unis (à cause de la flambée des prix) et de pétrole en Asie (à cause de l'élimination des subventions aux produits pétroliers) conduira sans doute les analystes à réviser à la baisse leurs prévisions pour le prix de l'or noir en 2006 (52$).

Pierre Lapointe
Stratège adjoint
Financière Banque Nationale
Courriel :Pierre.Lapointe@nbf.ca
 

 

   
 

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